Prendre le temps de discerner

Tous les aspects de notre vie peuvent faire l’objet de choix à poser ou de réflexions à mener. Grandes ou petites, ces décisions orientent notre vie. Discerner nous permet de tenir le gouvernail de notre bateau et d’avancer sereinement.

  • Quelle orientation professionnelle choisir ?
  • Quel est l’avenir de cette relation amicale ou amoureuse ?
  • Quel engagement prendre pour me mettre au service de Dieu et de mes frères ?
  • Comment sortir de telle situation conflictuelle ?
  • Quelle est ma vocation ?

Comment choisir ? Comment poser une décision sereine et réfléchie alors que les paramètres semblent complexes et mouvants. Comment résister aux recettes toute faites et aux conseils à la mode ? Comment tracer son chemin en prenant des décisions qui nous ressemblent ?

Il est temps de faire un pas de côté, de faire une pause et de prendre le temps d’un vrai discernement.

Discerner est un art. Il puise dans la richesse de la tradition. En regardant les textes anciens et les grands maîtres spirituels, nous pouvons mieux comprendre ce qu’est le discernement. Nous reconnaissons alors qu’une retraite spirituelle est le cadre idéal pour vivre ce travail intérieur. Une décision personnelle et sereine peut émerger de notre réflexion, à tous les âges de la vie.

Qu’est-ce que discerner ?

Discerner, c’est séparer, mettre à part, distinguer.

Pour mener un bon discernement, il faut prendre le temps de séparer les éléments, pour y voir plus clair.

Un passage de la Bible illustre très bien ce mouvement. Au premier chapitre de la Genèse, alors que Dieu crée, il fait œuvre de discernement en séparant les eaux mouvantes pour faire apparaitre la terre ferme.
Pour nous, cela signifie que nommer, distinguer, séparer les éléments mouvants de notre vie permet de voir apparaitre le fondamental, ce qui est « stable » dans notre vie et ainsi retrouver de la sérénité.

Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux.
Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament
et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi…
Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi.

Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ».
Et Dieu vit que cela était bon.

Livre de la Genèse, chapitre 1, versets 6 à 10

Discerner, c’est se mettre à l’écoute

Oui, et peut être que cela vous surprend. Le discernement ne consiste pas d’abord à collectionner les conseils extérieurs, ni à appliquer des recettes. Vous le savez bien. Discerner les choix de votre vie nécessite davantage que des tutoriels ou des recherches internet. Toutes ces techniques vous donneront peut-être des éléments d’analyse, mais l’essentiel de votre décision se trouve au-dedans de vous.  

Ainsi, prendre le temps de discerner, dans une retraite spirituelle, c’est :

  • Se mettre à l’écoute de notre désir profond, de ce qui a réellement de la valeur pour nous. Prêter attention aux émotions, relire les diverses expériences pour décider de la direction à suivre.
  • Se mettre à l’écoute d’un Autre, à l’écoute de Dieu, pour élargir son cœur et son horizon. C’est pourquoi, dans une retraite spirituelle, des textes de la Bible seront proposés à votre méditation. Et vous pourrez faire l’expérience d’être nourris dans votre chemin de discernement.

Faire une retraite spirituelle est idéal pour discerner.

Un seul conseil : essayez

La pratique des retraites spirituelles s’est développée dans la tradition spirituelle pour permettre le discernement. Ignace de Loyola, par exemple, a développé les « exercices spirituels » pour aider les chrétiens à discerner. C’est ainsi que les hommes qui se posent la question de devenir prêtre, sont invités à faire les « exercices » pendant 30 jours, de manière à confirmer avec force le choix de leur vocation.

Quelle que soit la nature de votre questionnement, et le temps dont vous disposez, venez faire un pause. Au Foyer de Charité de Tressaint, nous vous proposons des retraites spirituelles de 1 à 6 jours au cours desquelles vous pourrez mûrir votre discernement pour choisir sereinement.

Pourquoi faire une retraite spirituelle pour mûrir une décision ?

Parce que faire une retraite spirituelle consiste d’abord à se mettre à l’écart. C’est le premier ingrédient pour vivre un discernement : faire un pas de côté, déconnecter de l’urgent pour s’occuper de l’important, faire taire l’agitation de vos pensées pour se mettre à l’écoute de votre intériorité.

Faire une retraite suppose aussi de consacrer du temps, quelques jours. Pour mûrir une décision, comme pour la croissance d’une plante, il faut du temps.

Au Foyer de Charité de Tressaint, nous vous accueillons pour que vous soyez dans de bonnes conditions. Le repas est prêt. Le feu flambe dans la cheminée. Le parc de 7 hectares vous permet de mettre votre âme au vert. La communauté est là pour vous accompagner.

Pour nourrir votre réflexion, quatre éléments essentiels sont rassemblés :

  • La beauté du lieu et de la campagne environnante ;
  • Le calme et le silence habité pour se reposer ;
  • Un apport intellectuel basé sur la tradition catholique ;
  • Une communauté qui vous accompagne dans la prière communautaire ;
  • La possibilité d’échanger dans le cadre de l’accompagnement.

Nous sommes témoins que ces ingrédients forment le cadre idéal pour se mettre à l’écoute de soi-même, sereinement, sous le regard de Dieu, et trouver les ressources neuves qui sont nécessaires à votre choix.

Quand et pourquoi discerner ?

Tous les âges de la vie nécessitent de grands discernements. En voici quelques exemples :

  • La jeunesse : choix d’une orientation professionnelle ; poursuite d’une relation amoureuse ; engagement dans une vocation particulière (mariage, vie consacrée…) ;
  • Age adulte : changements professionnels ; difficultés et épreuves familiales ou relationnelles ; engagements bénévoles ; relectures d’expériences ;
  • Départ à la retraite : réorientation de sa vie sociale et d’engagement ; positionnement face à la maladie ou la vieillesse ;

Il n’y a pas de vent favorable
pour celui qui ne sait pas où il va.

Lettres à Lucilius, LXXI de Sénèque

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